photo prise en 1982.

Le cimetière de Dalmatie, en1926, d'après le récit de l'abbé Anis, curé de Dalmatie

Le premier cimetière fut établi au commencement du village au Sud Est sur l’emplacement dit « communal ». Son éloignement du centre et les difficultés d’accès amenèrent les autorités à chercher un emplacement plus proche de l’église et aussi d’accès plus facile. Mère Ste Paule alors supérieure de l’orphelinat et propriétaire d’un terrain situé sur la route de Souma céda à la commune le terrain qui constitue le cimetière actuel sous réserve d’une concession perpétuelle pour les religieuses.

Ce cimetière, (un peu grand pour ce petit centre) est très propre ; entouré de murs, divisé par de larges allées, planté de beaux cyprès, orné de quelques beaux monuments, il laisse une impression de calme et de repos cadrant avec l’esprit du village.

La réfection du mur d’entourage a été votée ces temps derniers par la municipalité de Blida avec un crédit de 8.200 frs. Une fois ce travail exécuté et il faut l’espérer entretenu, les allées sablées et l’herbe fauchée dans les espaces libres, chacun mettant un peu d’émulation pour ses tombes de familles respectives, le petit cimetière sera l’un des plus coquets et des plus pieux de la région.

L’ancien cimetière pourtant ne mériterait pas l’abandon dans lequel on le laisse ; il contient les corps d’une dizaine des premiers colons et il est étrange qu’il ne soit pas plus respecté et surtout qu’aucune croix ne couvre de ses bras les corps de ces chrétiens qui furent à la peine des premiers jours.

Madame Mestivier prétend avoir des droits sur ladite concession d’Etat.

Il semble bien, d’après certains anciens que M. Gackel père a sacrifié tout son avoir pour défendre ce qu’il croyait son droit contre l’administration.

Vieille querelle dont il est difficile de démêler les fils ; nous constaterons simplement que la commune n’a pas transféré les corps des chrétiens inhumés en ce lieu et que par conséquent ce lieu pour l’avenir reste sacré et que l’église y a un droit de regard, droit qui pourra s’exercer dans des temps meilleurs et qu’en attendant il serait souhaitable qu’une croix fut érigée sur l’emplacement du vieux cimetière .

Au moment où nous en sommes de notre récit, le travail de réfection du mur d’entourage du cimetière est terminé et l’effet est très heureux.

Nous avons parcouru ce soir ce champ de morts et sous les grands cyprès nous avons relevé les chapelles Costetèque, Rouvier, Mascioni, Banchini, Martinez, la sépulture Robineau, Rutty, Chatain, les monumens des familles Granjon, Tremoulet, l’enclos des sœurs avec la tombe spéciale de Mère Claude, les tombes des familles Chabas, Valcad,  Guédin, Stacher, Alvado, Marti, Secondy, Petitjean, Muller, un chevalier de la Légion d’honneur, Pierre Lassale, Lacroix-Moati (? )Caratero, Baille, Delmas, Gallerey, Perez, Salort, Fuster, Pripold, Penga, Seva, Morin, Rutty, Mestivier, Aragon, Bonnan, Rivière, Goetz, Demaitre, Cortès, Kackel, Hashalden, etc*  et au milieu de tous ces pauvres morts , une stèle surmontée d’un beau Christ en fonte dont les bras semblent appeler près de lui toutes ces vies éteintes pour les ressusciter avec Lui.
Nathalie Laclario - Bruant , Familles Brochart, Gille - Aragon, Madame Armande Andreu-Pershon, 2 très jeunes enfants : Michel Boutron, Pierre Patrimonio etc...